"RÉFLEXION" : Quelques réflexions, pensées, idées émanant de ce voyage...

Sommaire :

1- Du génocide à l'espoir !

2- C'est pas du luxe...!⭐️ALA⭐️

3- L'Afrique...⭐️ALA⭐️

4- La Décharge...⭐️️️ALA⭐️

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⭐️️ALA⭐️ : À LIRE ABSOLUMENT !

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2019

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sam.

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2019

1- Du génocide à l'espoir! (1/4)

Lorsque vous avez appris que nous allions au Rwanda, combien d'entre vous nous ont dit ou ont pensé: "le Rwanda? Faites attention, c'est dangereux, vous êtes sûrs de vouloir aller là bas? Vous vous êtes renseignés sur la sécurité?"

Alors cet article est pour vous... (Surtout la fin)

Il y a 20 ans, le Rwanda a connu un si grand malheur... Le génocide. Nous avons eu la chance de pouvoir longuement discuter de cette tragédie avec certaines personnes. Malgré les cicatrices encore douloureuses, ils nous ont expliqué.

En voici un résumé...

Le Rwanda est colonisé. Dès lors, l'équilibre est brisé. Les colons imposent leur culture, leur religions, leur administration... Ils importent notamment la carte d'identité. Cela paraît anodin et pourtant... Chaque individu est alors classé selon sa race, sur le seul critère de la richesse. Si tu as plus de 10 vaches, tu seras un tutsi, si tu en as moins de 10, tu seras un hutu.

Les Hutus plus nombreux, sont valorisé par le gouvernement. Les tutsi n'ont alors plus le droit à l'éducation, à la santé... Méprisés et rejetés, beaucoup d'entre eux, s'exilent dans les pays voisins.

Lors de l'indépendance, ces mêmes tutsi vont vouloir revenir au pays. D'abord par négociation puis ils y parviendront en utilisant les armes.

Pendant 30 ans, le gouvernement hutu organise sa vengeance. Le génocide n'est pas un hasard. Il est planifié, structuré, organisé. En 1994, ils lancent l'option Z: tout tutsi doit être exterminé!

En 1 mois près d'1 million de personne est tué...

Les Hutu traquent les tutsis. Hommes, femmes, enfants sont torturés et tués. Ils utilisent des hommes reconnus comme séropositifs pour violer les femmes.

Ce qui est très difficile à comprendre, c'est que parfois au sein d'une même famille, il y avait des meurtres. Dans le pire des cas même, une mère hutu pouvait tuer ses enfants tutsi, un homme pouvait assassiner sa femme tutsi... Et ils jouissaient alors d'une grande fierté!

Les voisins tuaient les amis, les frères s'attaquaient aux sœurs...

L'armée française était alors présente sur le territoire rwandais. De nombreux barrages étaient mise en place. Les militaires en demandant la carte d'identité condamnait alors automatiquement chaque tutsi.

Avant même le génocide, certaines personnes ont averti l'aide internationale... Pas un pays n'a bougé...

Le FPR (front patriotique rwandais) a lutté contre le gouvernement et la milice pour finalement prendre le pouvoir.

Mais comment reconstruire ce pays? Les bourreaux vivaient à côté des victimes... Je savais que celui ci avait tué mon père, violé ma mère ou torturé mes frères!!

Il fallait une justice. Mais le nombre de coupables était trop important. Si les tueries de masse ont été réalisées par le gouvernement et les milices , quasiment la totalité des Hutus ont participé (90% de coupables, 5% de neutre et seulement 5% de gentils).

Par la voie classique, cette justice aurait pris 100ans! Le gouvernement a alors remis en place le système juridique présent avant la colonisation: les tribunaux populaires. Chaque village jugea ses coupables. Chaque coupable s'expliqua et s'excusa devant ses voisins avant d'aller en prison. Ainsi en un mois, la justice a été faite.

Quelques années plus tard, le président Kagame (actuel président) est arrivé au pouvoir. Il fallait oublier, réussir à vivre ensemble. Difficile pari... Le gouvernement du FPR a alors prôné avec force l'unitė. Plus de Hutu, plus de tutsi, seulement des rwandais!

20 ans ont passé, le Rwanda a fait un pas de géant!

- Autrefois 80% de son budget provenait de l'aide internationale, aujourd'hui ce n'est que 10% et sous forme de prêt.

L'école est gratuite et obligatoire de 7 à 13ans

Chaque rwandais à une mutuelle remboursant les frais médicaux

Les femmes doivent obligatoirement accoucher à l'hôpital.

La sécurité et la stabilité est garantie dans tout le pays.

Le gouvernement fait en sorte que chaque famille ait une vache pour lutter contre la malnutrition et qu'elle soit située à moins de 5km d'une école, d'un poste de santé et d'une source d'eau potable.

Les sacs plastiques sont totalement interdits dans tout le pays et les ordures ramassées.

Le Rwanda est devenu un modèle sur le plan de la sécurité, de l'éducation et de l'environnement.

Bien sur, les cœurs sont meurtris, les cicatrices ne sont pas encore refermées et le passé est présent dans chacune des mémoires. Mais chaque dernier samedi du mois, tous les rwandais, du président au petit paysan mouillent la chemise ensemble pendant les travaux communautaires. Construisant ainsi, hôpitaux, écoles, routes et maisons pour les réfugiés... Tous acteurs du renouveau de leur pays!

Ne pouvons nous pas parler du Rwanda pour autre chose que le génocide? L'image du Rwanda est toujours grisée à l'internationale...

Il est peut être temps de changer notre vision sur ce pays et de reconnaître son véritable renouveau...

(RWANDA)

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2019

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oct.

2018

2- C'est pas du luxe...! (2/4)⭐ALA⭐️

Si pour nous, c'est commun d'avoir un canapé.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir une chaise en bois...

Si pour nous, c'est commun d'avoir une garde robe.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir un tee-shirt non troué...

Si pour nous, c'est commun d'avoir un bureau.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir un stylo...

Si pour nous, c'est commun d'avoir un écran plat.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir une petite radio...

Si pour nous, c'est commun d'avoir plusieurs chambre.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir un lit...

Si pour nous, c'est commun d'avoir plusieurs comptes.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir quelques pièces...

Si pour nous, c'est commun d'avoir 2 WC.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir du papier toilette...

Si pour nous, c'est commun de manger de la viande.

Pour eux, c'est du luxe de manger les abats...

Si pour nous, c'est commun d'avoir une salle de bain.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir du savon...

Si pour nous, c'est commun d'avoir l'eau chaude.

Pour eux, c'est du luxe de la puiser à 200m...

Si pour nous, c'est commun d'avoir l'électricité.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir une lampe de poche...

Si pour nous, c'est commun de manger au resto.

Pour eux, c'est du luxe de manger du riz...

Si pour nous, c'est commun d'avoir une voiture.

Pour eux, c'est du luxe d'avoir des chaussures...

Nous leur avons donné un petit morceau de savon à chacun... Le jour même, ils ont pu laver les seuls vêtements qu'ils portaient sur eux!

(OUGANDA)

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3- L'Afrique... (3/4)⭐️ALA⭐️

Attirante mais effrayante...

Souriante mais attristante...

Elle est contradictoire autant qu'elle est noire!pas si sombre que ça pourtant.

Des couleurs à chaque coin de rue, dans chaque sourire. C'est vrai que le soleil brille plus ici mais ce n'est pas seulement dû à l'équateur. Ça brille dans les cœurs, ça pétille de la pupille.

Cette Afrique qui nous attire, nous questionne vraiment aujourd'hui...

En voyageant tu crois que tu vas trouver des réponses mais c'est tout le contraire!! Ce sont des questions qui se heurtent à tes chaussures.

Comment ça se fait qu'elle soit si peu développée? Resteront ils toujours dans cette situation? Est ce que finalement ça n'est pas une chance?

Bien sur l'argent répond en partie à ces questions mais pas seulement... En vivant avec eux, on ne comprend quand même pas bien pourquoi ils n'améliorent pas un peu leur quotidien. Il suffirait pourtant de pas grand chose.. Une assise pour les toilettes, un petit banc, un fil à linge,aménager le lieu où ils puissent de l'eau (ça serait quand même plus agréable que de mettre les pieds dans la boue)...

Ils paraissent se satisfaire de ce qu'ils ont. Ça nous interroge alors.

Que vaut il mieux finalement? L'ambition ou la satisfaction?

Tant de personnes glandent ici... C'est presque ancré dans la culture: attendre sans rien faire, attendre que le temps passe. Tellement différent de l'homme blanc et de sa montre qui tourne trop vite!

On doute qu'un jour les choses puissent réellement changer... La différence entre les riches et les pauvres crève les yeux! On se dit parfois qu'on connaît mieux le pays que certains enfermés dans leur bulle de richesse.

(AFRIQUE)

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4- La Décharge...(4/4)⭐️️️ALA⭐️

En Afrique, chaque grande ville comporte une décharge... Et c'est malheureusement le lieu de prédilection de nombreux enfants... Entre tristesse et dégoût, nous avons été bouleversés de la vie qu'ils mènent... Sans famille ni maison, ils sont livrés à eux même... La décharge est leur seul façon de trouver de quoi se nourrir... Les babioles qu'ils récoltent sont à revendre ou échanger. Ils effectuent un véritable tri sélectif! La mendicité est aussi un de leur recour... Mais trop rapidement, une de leur préoccupation est de pouvoir gagner quelques pièces pour s'acheter une dose de colle... Tous sont totalement accros, sans véritable exception... Ça devient vite leur seule raison de vivre... C'est cette drogue qui les maintient en vie en leur apportant un peu de plaisir mais c'est elle aussi qui petit à petit les détruit et les rend totalement esclaves... Chaque jour un dealer les approvisionne: pauvre type sans foi ni loi qui n'a aucun scrupules à venir sucer les quelques shillings de ses pauvres enfants pour les intoxiquer davantage....Toute la journée ces gosses farfouillent les détritus la colle au bec... Ils snifent cette substance très toxique qui pour eux est le seul moyen de se sentir un peu mieux dans cette terrible jungle... En effet, la seule règle qui tienne est la loi du plus fort! Ils se battent parfois comme des chiffonniers pour un morceau de nourriture trouver dans les poubelles. Un ami peu subitement se transformer en ennemi quand il s'agit de survie... Ils dorment à même le sol, dans cette décharge qui est devenu un triste squat. Ils vivent dans un sorte de monde parallèle.... Et ce monde résonne comme un véritable enfer... Mais cet univers c'est le leur! Ils n'ont pas vraiment idée de ce qui se passe à l'extérieur, et ne savent pas comment s'en sortir... On dirait presque qu'ils se sont fait une raison et se considèrent eux même comme des moins que rien qui ne méritent pas grand chose... Tout le monde a l'air de les ignorer où de les mépriser... Ils sont les misérables qui n'intéressent personne... La seul personne qui s'occupe d'eux est leur dealer... Nous avions beaucoup de mal à nous faire une raison... Ils sont pour la plus part très jeunes et les adultes sont assez rares... A croire que la vie qu'ils endurent est rapidement destructrice... Les plus vieux ont tout juste la vingtaine... Les plus nombreux sont des enfants de 8 à 14 ans... La société les rejettent complètement...

Difficile de fermer les yeux sur une telle misère... Nous décidons alors de leur donner le surplus de notre nourriture et les quelques affaires dont nous n'avons plus besoin.

Pour éviter de prendre trop de risques, c'est seul que je décide de m'y rendre. J' y vais sans rien qui pourrait attirer leur convoitise. L'endroit est quand même malfaisant et la misère pourrait rapidement les pousser à faire n'importe quoi... Juste un sac en plastique avec les choses à donner. Arriver sur place je tente tout d'abord de nouer le dialogue... Ils sont tellement étonnés de voir que je m'intéresse un peu à eux. Ils sont sales, très sales, habillés de guenilles... Certains font même peur à voir...

Ils sont bien conscients de la dangerosité de leur drogue mais, n'ont pas de solutions pour s'en séparer... L'un d'eux arrive avec un gros rat qu'il tient par la queue. À moitié blessé, l'animal tente tant bien que mal de se débattre mais un papier journal l'empêche de mordre le garçon. Celui-ci m'apprend que c'est un met de choix et il paraît réjouit de sa prise...

Après un certain temps, je commence à donner mes affaires mais très vite une petite foule se forme et sans que j'ai eu le temps de faire quoi que ce soit, ils m'arrachent le sac... Ils se disputent ensuite pour récupérer quelque chose... Surpris de leur comportement, je m'en veux de ne pas avoir été plus organisé et plus directif pour éviter cette situation... Je m'éloigne alors ne sachant que faire...

Mais l'idée de revenir me poussera à franchir à nouveau le pas de cette décharge... Cette fois je connais l'endroit et je pense connaître leurs réactions... Je suis venu avec une trentaine de petits pains afin que tout le monde puisse avoir sa part. J'entreprends de les faire mettre à la queue leu-leu et sans trop réfléchir ils s'exécutent. Mais les plus grands se placent devant et poussent les plus faibles... Je commence tout de même à distribuer les pains mais lorsqu'ils aperçoivent la nourriture, ils deviennent incontrôlables... Ils m'entourent et réclament leur pitance tel de véritables zombies... Je tente de préserver le sac mais il ne résiste pas longtemps à leurs assauts... Une fois de plus l'un d'eux m'arrache brutalement le sac... C'est le désastre... Ils s'entassent les uns sur les autres dans un nuage de poussière... Tout s'est passé si vite... Je me résous à quitter les lieux rapidement... Je répare la gorge nouée, le cœur serré sans avoir pu réellement les aider... Bien on contraire j'ai le sentiment d'avoir généré des conflits...

Attristé de ne rien avoir pu contrôler, on se rend compte qu'il nous est difficile ne serait ce que de leur donner un peu de nourriture...

Que faire... Que penser de cette misère qui hante chaque grosse ville et entraînent malgré eux des enfants de 8 ans dans ce tourbillon de l'horreur...

(AFRIQUE)

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sam.

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2016